Publié dans Société

Affaire Miss Madagascar - Exploitation des femmes par une femme !

Publié le jeudi, 10 octobre 2019

Les Miss Madagascar sortent de leur silence. Depuis 2015, La majorité des Miss élues ont œuvré sans contrat et ne sont au courant des règles avancés par le  Comité Miss Madagascar (CMM), dans une publication sur leur page Facebook. Elles ont vécu l’enfer à cause des rêves brisés, des faux espoirs et des promesses non tenues par le Comité. Si certaines ont alerté les responsables, mais sans réponse, d’autres ont préféré se murer dans le silence. Il a fallu l’initiative de Miss Madagascar 2019 pour rassembler les victimes et dénoncer les agissements du Comité, ou plutôt l’exploitation des femmes par une femme !

 

Ranto Harisoa Christiana, Miss Madagascar 2015, était la première victime. « Je n’ai rien fait de concret durant mon règne d’un an. Le Comité notamment sa présidente m’a carrément snobée, en promettant de m’appeler en cas de besoin mais au final, je n’ai fait aucune activité. J’ai même fait des va-et-vient à Antananarivo, avec mes propres moyens pour avoir des informations, mais en vain. Concernant les cadeaux, dont un voyage à l’étranger, je n’ai reçu qu’une table-coiffeuse et ce après avoir insisté pendant des mois. J’ai même pris en charge les frais pour la transporter à Fianarantsoa, lieu où j’habite », se souvient la Miss.  

Njara Windye Houarris, Miss Madagascar 2017, a elle aussi vécu un calvaire. « Je n’ai pas pu participer au Miss Monde de l’époque en Chine. Grande fut ma surprise en consultant les infos que j’ai cédé ma place à ma 1ère Dauphine, alors que je n’étais pas au courant. Le CMM m’a sollicitée pour divers évènements, dont un vol inaugural à Ivato et un salon du Tourisme. Pourtant, j’ai payé de ma poche mes frais de déplacement, mon hébergement et mon Visa, faute de prise en charge du Comité », témoigne-t-elle. Cette Miss de Diana, habitant à Nosy Be, a quand même exigé un contrat écrit auprès de la présidente du CMM, mais aucune réponse précise. De plus, elle n’a pas reçu les cadeaux promis lors de son élection, dont un billet Tanà-Paris-Tanà.

Quant à Valérie Anne Binguira, Miss Madagascar 2019, son sort est actuellement entre les mains du CMM et de sa présidente, notamment pour sa participation au Miss Monde qui se tiendra au mois de décembre prochain à Londres. Elle fait partie des Top 20, selon le classement provisoire établi dans la page de « Miss Earth 2019 ». Pourtant, sa participation semble boycottée puisque le Comité Miss Madagascar (CMM) n’envisage pas de lui donner une licence, le « laissez-passer » pour le concours international et faciliter l’obtention de Visa. « Je n’ai jamais reçu de voyage après mon élection. En février, j’ai dû me déplacer en taxi- brousse depuis Fénérive-Est et payer de mes propres moyens mes déplacements et séjours d’une semaine à Antananarivo afin de participer à une séance photos avec une partenaire », relate la jeune fille.

Sans contrat officiel, diverses propositions et activités dans lesquelles elle devrait participer ont été annulées. A cela s’ajoutent les menaces et insultes des membres du Comité puisqu’elle a refusé de rendre officieusement l’écharpe de Miss. « J’ai dû me débrouiller sans l’aide du CMM pour faire le tour de Madagascar depuis le mois d’avril, ce qui a accentué la colère de la présidente, laquelle m’a menacée avant de couper tout contact avec moi », ajoute-t-elle. Depuis quelques mois, elle a su s’envoler de ses propres ailes pour maintenir son nom et son image, tout comme celui de Madagascar avec une meilleure visibilité, sans l’aide du Comité…

Patricia Ramavonirina

 

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Editorial

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     « Un train peut en cacher un autre ! » Au mois d’août prochain, le pays s’apprête à accueillir un autre sommet, celui de la SADC (South African for the Development Community) ou Communauté pour le développement de l’Afrique australe. Madagasikara, de sa situation géographique, fait partie intégrante de l’organisation sous régionale regroupant les Etats de la partie australe de l’Afrique.

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